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Date de mise à jour : 30/10/2017 (60 nouvelles épaves, 41 mises à jour)

LA DECOUVERTE DE L'EPAVE DU THESEE

vaisseau français de 74 canons coulé avec 630 marins, le 21 novembre 1759
NE Plateau d'Artimon

 

La recherche :

Cette découverte n’a été possible que grâce à l’ensemble des compétences des membres dont il est utile de rappeler la présence constante.
Cette aventure commence par le travail de Jean-Michel Eriau qui relate dans son ouvrage –" Le trésor des Homards verts"- une part importante de la documentation qu’il à du retrouver, puis les moyens techniques et humains pour retrouver le site de la bataille des Cardinaux. Ce travail persévérant sera récompensé par la découverte du SUPERBE en 1984.
Il restait donc à trouver le dernier bâtiment coulé lors de la bataille des Cardinaux et dont la position restait inconnue : le THESEE.
Jean-Michel Eriau sollicite alors l’équipe de la SAMM, présidée par Jean-Michel KEROULLE, pour engager une nouvelle tentative, quinze années plus tard.
Six mois de préparation sont nécessaires pour mener une opération prévue sur 10 jours du 13 au 23 juin 2009, tant pour les moyens humains que pour l’aide des collectivités publiques et privées.

Trace sondeur

Trace sondeur

Vue axiale de l'épave

Profil sur le sondeur basse fréquence

navires

Equipe

Le site balisé
La joie de l'équipe


Le 13 juin, une hypothèse de Jean-Michel Eriau conduit l’équipe de la SAMM sur les roches de l’Artimon. Hypothèse qui ne fut pas validée.

Gildas Gouarin, détermine une aire de recherche à partir des documents d’archives. En partant du journal de bord d’un officier hydrographe anglais, nommé CLEMENTS, venu au lendemain du combat pour relever les positions des naufrages, Gildas Gouarin va délimiter une zone de 2 km sur 1 km.
Le 14 juin, en abordant cette zone avec un magnétomètre, il repère un écho parfait. Nous pouvons dire que le THESEE est découvert ce 14 juin à 10h30. Les deux jours suivants permettront de confirmer la découverte et de définir une zone assez précise du vaisseau totalement envasé. Au fond, les plongeurs ne voient rien ; les structures restantes du vaisseau étant enfouies sous un à deux mètres de vase.

L’exploration des sédiments par sondeur basses fréquences a été réalisée par Thierry Normant. Elle a permis de confirmer les résultats des recherches magnétométriques faites par Gildas Gouarin, Patrice Cahagne, François Floch et Jean-François Miguet. Frédéric Dutrey a pris en charge la recherche par sonar latéral.

La réussite de cette opération a nécessité de nombreuses autres compétences, indispensables :
- celle de la sécurité des plongeurs (nous sommes par 21 m) grâce à Jean-Maurice Authié ;
- celle des relations extérieures et de la presse par Bernard de Maisonneuve ;
- celle du matériel technique et l’avitaillement des bateaux par Xavier Poncet ;
- celle de l’intendance assurée par Catherine Keroullé ;
- celle des archives et de la communication internet par Claude Rabault.

Le gonflage des bouteilles nous fut offert par le club de plongée du Croisic et les trois bateaux trouvèrent un chaleureux accueil à la capitainerie du Croisic.
Il est évident que cette découverte entraînera vraisemblablement d’autres opérations archéologiques d’envergure sur ce site pour mieux appréhender ce vaisseau qui fut le tombeau de 630 marins et soldats français. Bien des problématiques historiques seront à résoudre au cours des années à venir.

Rapport de découverte


Annexes


Rapport magnétométrique



Journal télévisé

Diaporama

 

Embarquement

Etude

Embarquement au Croisic

Etude de la zone de recherche

sondage

sonde

Sondage Basse-fréquence

Sonde BF

position Thésée

artéfact

Découverte de la position

Remontée d'un vestige

Venu des officiels

conférence

Venu des officiels sur le site

Conférence de J.M. Kéroullé

L'EPAVE AUJOURD'HUI

L'épave du Thésée fait actuellemnt l'objet d'un programme de recherches et d'évaluation sous l'impulsion de l'association "Bateau Thésée". Parmi ses membres, Marcel Mochet, plongeur et photo-reporter, et Daniel Perrin, communicant parisien et personnalité du monde de la mer. "Ma mission, c'était de trouver des financements », nous explique ce dernier, entré en scène en 2012. "Mais les sponsors demandent des preuves..."

En juillet 2012, le Cassiopée, chasseur de mines de la Marine nationale, est envoyé sur place, au sud-ouest de l'estuaire de la Vilaine, et atteste de la présence de bois sous les sédiments. En septembre de la même année, l'André-Malraux, navire de la Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), détecte également la présence de fer sur la zone. L'Haliotis, la vedette de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) vient également mouiller au dessus du fameux plateau d'Artimon. L'étude des chercheurs, consacrée aux sédiments, ne laisse quasiment aucun doute quant à la présence d'une épave.

Mais "la seule preuve formelle qui permet d'authentifier un navire, c'est de récupérer soit le beaupré, une pièce unique, soit le nom du vaisseau, apparaissant sur la proue, soit un autre morceau, afin de l'analyser", indique Daniel Perrin. Cette opération nécessite la présence de représentants de la Drassm. Une étape cruciale que nos passionnés ont enfin pu franchir le week-end dernier, après avoir patienté pendant plus d'un mois, en raison d'une météo défavorable.

Nous voilà donc rendus au vendredi 23 mai 2014. Notre équipe de passionnés, assistée par Atlantique Scaphandre, une société vendéenne spécialisée dans les travaux sous-marins, et accompagnée par Olivia Hulot, de la Drassm, entre "dans le dur".
Des plongeurs, munis de fers à béton, sondent la vase dans le noir le plus complet. "Avec les crues de l'hiver, les alluvions ont dû s'accumuler au dessus de l'épave, fait remarquer David Bossard, patron de Scaphandre Atlantique, après deux jours de sorties infructueuses. La décision est prise d'utiliser des tiges plus longues et, le 26 mai, les plongeurs font mouche, où plutôt, "touchent du bois".

drassm
Expertise du DRASSM

"Les plongeurs sont tombés, dans un premier temps, sur des espèces de concrétions métalliques. Puis, en se décalant un peu, à travers une couche de sédiment et de coquillages, dans un noir total, ils ont pu toucher du bois. Un bois apparemment en excellent état. "On a beau rentrer l'ongle, il ne bouge pas, c'est comme du bois neuf, il est lisse", selon Jean-Michel Kéroullé, président de la société d'archéologie maritime du Morbihan. Ce qui pour une épave de cet âge-là est tout à fait remarquable. La vase dans laquelle il est enfoui aurait donc, comme le pensaient ceux qui souhaitent le renflouer, très bien protégé le Thésée. Cette plongée devrait donc permettre l'authentification officielle de l'épave par le Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), dont un représentant participait aux plongées. Cette condition préalable remplie, il faudra voir, après, comment monter l'opération de renflouement. Une opération qui commencera par le désenvasement."
© Le Télégramme 28-05-2014

 

RAPPORT 2018 André LORIN
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